Thursday, 17 May 2007

Le dernier regard - Le départ

Au revoir les copains
c'est le dernier jour,
je m'en vais demain
allons faire un tour.

Je quitte mon pays
pour aller ailleurs,
mais je laisse ici
un peu de mon cœur
pour toute ma vie.
Je ne suis pas triste,
mais non plus content.
J'ai dans ma poitrine
un vide constant.

M'attend le bonheur,
une autre famille,
quelqu'un de précieux,
la femme de ma vie,
qui me rendra heureux.

Je quitte ma ville,
je change d'habitudes.
Plein de solitude
je laisse mes amis,
mes sœurs, mes parents,
mon foyer d'enfant
et mes vingt-deux ans,
et mes vingt-deux ans.

Je prendrai avec moi
quelques vêtements,
bien sûr ma guitare
et mes documents.

Mais je prendrai aussi
une malle très grande,
pour mes souvenirs,
mes rêves d'enfance
que j'aime tant.

Quand je serai loin
en fermant les yeux,
peut-être mon chagrin
deviendra rêveur.

Rêveur des endroits.
Ma ville natale
là où mon histoire,
ma chère jeunesse,
fit ses premiers pas.

Un dernier regard
en arrière s'échappe
ma chère Bisbal,
un dernier visage,
ma petite sœur,
qui lève sa main.
-Au revoir, pas adieu,
sache toujours qu'on t'aime.
Paroles et musique : A. RUBIO
1980
Rythme : Arpège
Accords (C2) Lam, Mi, La7, Rem, Do, Sol7, Mi

A ma Femme

Je voudrais être la lumière
du matin qui a la chance
de surprendre ton sourire endormi,
premier du jour qui commence.

Je voudrais être comme le vent
où tes blonds cheveux s'emmêlent,
frôler ta silhouette en sifflant,
sentir ta présence éternelle.

Je voudrais être comme l'eau,
qui glisse douce sur ton corps
et suit discrètement ses contours,
pour caresser ainsi ta peau.

Je voudrais être le soleil,
qui embrasse tes joues et obtient,
de tes lèvres un sourire sincère,
de ton esprit un air content.

Je voudrais être ce point lointain,
où tes yeux fixent leur regard,
pour être ainsi présent en toi;
matin, midi ... et soir.

Je voudrais être toutes les choses,
qui font partie de ton monde.
Cet air absent auquel tu t'abandonnes
ton ombre,
ce silence qui t'accompagne;
tout de toi, tout en somme.
De tes souffrances porter la croix,
de tes erreurs en être le coupable,
de te rendre heureuse avoir le pouvoir,
de te rendre immortelle être capable.

Mais pour souhaiter tout cela, une voix.
Qui es-tu ?,
me demande-t-elle insistante.
Car je ne suis pas la lumière,
ni l'eau, ni le vent, ni un point lointain.
Je ne suis ni soleil, ni air absent,
ni silence, ni mystère, ni âme immortelle.
Je suis seulement ton mari, ton mari qui t'aime.

Au réveil je suis lumière,
au lever pour toi l'eau et le vent.
A midi soleil et ami sincère,
la nuit ... simplement ton amant
Paroles et musique : A. RUBIO
1982
Rythme : Arpège
Accords : (C2) Lam, Rem, Sol7, Do, Mi

Introduction

Comme tous les adolescents, ou au moins j'en ai l'impression, je suis passé par une époque instable romantique, sensible à tous égards. J’ai l’impression aussi, que tout le monde a cette corde, cette possibilité de pouvoir s’exprimer. Je le vois à travers de ma fille, par exemple. A moins que ce soit dans le gènes, elle n’a jamais abordé une quelconque approche littéraire ou formation orientée à l’écriture et pourtant elle est en mesure d’écrire des histoires, des contes, des poésies d’une manière étonnamment spontanée.

Pour ma part, j’ai commencé à composer en 1970, comme par hasard à mes treize ans, et jusqu'à 1982 j'en ai écrit une quarantaine chansons, paroles et musique. Musique ? Oui, je suis le premier étonné. Bien sûr, je ne peux pas l’écrire car je ne connais pas le solfège mais elle est dans ma tête et heureusement j’ai pu enregistrer quelques cassettes. Tout au plus je peux donner quelques indications sur le rythme et les accords à utiliser avec la guitare.

L'année la plus prolifique fut 1975 avec treize morceaux suivie de 1978 avec huit morceaux.
La plupart des chansons, mis à part celles écrites pour des festivals de chansons de la mer, sont le reflet d'une âme en peine.
Oui, de douze à seize ans, comme probablement pas mal d'adolescents, comme je disais plus haut, je me cherchais et je craignais de ne pas trouver l'âme soeur. Aujourd'hui quand je regarde en arrière, je souris car l'expérience me prouve qu'il s'agit d'un passage obligé et salutaire.

Ce n'est qu'à partir de 1978 année que j'ai "connu" Evelyne, mon épouse, que ce "vague à l'âme" s'est éteint. Ayant trouvé une sorte de sérénité je n'ai plus senti le besoin de pleurer avec les cordes de ma guitare. J’ai l’intention de livrer dans ce blog une grande partie de ces compositions, elles sont fort anciennes car je ne joue plus à vrai dire depuis que je suis en Belgique, mais qui sait ...

Voici une partie de mes compositions : https://soundcloud.com/vlirbo/sets/rio-tony-own-works-memories

D'autre part, pendant mon service militaire à Melilla, j'avais formé un trio pour passer le temps, avec deux autres légionnaires. Le résultat dépassa de loin nos espérances au point que nous fumes dessignés pour représenter notre caserne lors d'une espèce de show pour montrer que nous n'étions pas que des soldats. Nousfummes fort bien appréciés et optimes une permission spéciale nous permettant de rentrer chez nous pour une dizaine/quinzaine de jours.

Voici une sélection de notre répertoire : https://soundcloud.com/vlirbo/sets/charango-antonio-armando